Bigdata – Automatisation – Interconnectivité du diagnostic
Un des moyens pour lutter contre les résistances aux antibiotiques doit passer par une révolution numérique au sein des établissements de santé. Avec les annonces de la loi ‘Ma santé 2022‘, le virage numérique fait d’ailleurs partie intégrante de la stratégie de transformation du système de santé. L’intégration des nouvelles technologies comme l’intelligence artificielle ou le séquençage à haut débit permettent de produire des données rapidement et de haute qualité. Dans une ère où la ‘microbiologie rapide’ devient également une priorité, la connectivité et la gestion des données que ce soit au niveau d’un établissement ou plus largement au niveau national deviennent des éléments indispensables pour améliorer la prise en charge des patients.
Aujourd’hui l’automatisation des laboratoires ne suffit plus, c’est l’inter connectivité de toutes ces technologies qui apportent des solutions d’avenir pour mieux prescrire grâce à des données pertinentes. Les améliorations des dispositifs de diagnostics microbiologiques en terme d’automatisation ont permis des améliorations très importantes dans la rapidité d’analyse des échantillons et de rendu des résultats. Les enjeux aujourd’hui consiste à multiplier la connectivité entre les systèmes de diagnostic mais également avec les systèmes d’information des laboratoires. Toutes ces connexions doivent permettre d’améliorer la connexion entre le laboratoire et le clinicien au bénéfice des patients.
La valeur médicale du diagnostic se confirme grâce à la production d’un grand nombre de données générées individuellement mais démultipliée par leur connexion en permettant d’aller beaucoup plus loin dans les analyses. Médecine personnalisée, biologie prédictive, biologie préventive prennent tout leur sens grâce à la data.
L’inter connectivité du diagnostic est crucial lorsqu’un établissement lance un programme Antimicrobial Stewardship (Antibiogouvernance). Recueillir et analyser toutes ces données dans les meilleurs délais afin de guider les cliniciens dans leur prescription d’antibiotiques est désormais possible. De la même manière, identifier les outils de diagnostic les plus pertinents pour détecter certains pathogènes fait partie du progrès de la biologie…connectée !
APSS, une solution informatique innovante pour supporter l’antibiogouvernance
Pour aider les hôpitaux à intégrer cette révolution numérique, bioMérieux et la start up Canadienne Lumed se sont associés pour innover et proposer le logiciel APSS (Antimicrobial Prescription Surveillance System), une solution informatique pour supporter l’antibiogouvernance. Ce module permet de surveiller l’utilisation des antibiotiques dans un centre hospitalier. Aujourd’hui implanté dans plus de 20 centres au Canada, c’est maintenant l’Europe et les Etats-Unis qui vont s’équiper dans les années à venir.
Le système fonctionne en plusieurs étapes. La première étape consiste à identifier les patients qui nécessitent une intervention prioritaire, c’est une étape de tri. Le système passe en revue toutes les données pertinentes pour un microbiologiste, un infectiologue ou un pharmacien spécialisé en antibiogouvernance. Il permet de visualiser les antibiotiques, les résultats de culture, de générer des alertes afin que le groupe d’antibiogouvernance puisse identifier les prescriptions « sous-optimales ».
L’utilisateur réagit aux alertes et peut les gérer de façon intelligente. Tout ce travail mène à une intervention, une rétro action qui se fait au niveau du prescripteur par différents moyens : par téléphone, par courriel ou en face à face. Le système peut alors suggérer aux prescripteurs le meilleur ajustement aux antibiotiques et apporter ainsi plus de sécurité, une meilleure prise en charge des patients. C’est un outil qui permet aux acteurs de santé de mieux contrôler leur prescription en diminuant la consommation d’antibiotiques, mais également les coûts associés aux antibiotiques et éventuellement la durée d’hospitalisation.
« 91% des recommandations (n=5156) faites aux prescripteurs ont été acceptées » ¹
« L’hôpital a noté, suite à l’intégration du logiciel APSS, une économie annuelle de 350 000 $ (20,5% budget antimicrobiens) » ¹
« La synergie est évidente entre l’APSS et les analyseurs produits par bioMérieux »
Pr Louis Valiquette, directeur médical chez Lumed
Depuis ces dernières années, la phase analytique des laboratoires a fait l’objet de profondes améliorations grâce aux outils comme le VITEK® MS, VITEK® 2, les chaines d’automatisation. Ces outils permettent de diminuer le temps analytique pour des résultats plus rapides, plus précis et de qualité. Mais ces résultats ne sont pas valorisés à leur juste valeur et leur exploitation doit avoir un impact positif pour le patient.
« Le post analytique doit être pris en charge pour valoriser ces résultats en phase analytique. C’est le rôle d’APSS »
Pr Louis Valiquette, directeur médical chez Lumed
Consulter la publication :
Journal of Antimicrobial Chemotherapy, Volume 72, Issue 3, March 2017, Pages 933–940,
Visionner l’interview du Pr Louis Valiquette à l’occasion des JNI (20es Journées Nationales d’Infectiologie)
APSS, le nouveau module dédié à la surveillance du bon usage des antibiotiques (#AntimicrobialStewardship) dans les centres hospitaliers ! Quel intérêt ? Quels bénéfices ? Quel impact ? Le Pr Louis Valiquette, directeur médical chez Lumed, nous éclaire à l’occasion des #JNI (20es Journées Nationales d’Infectiologie) #DiagnosticsIsPower #AntibioticResistance